Pourquoi l'anarchisme implique l'abolition de l'exploitation animale
Pourquoi l’anarchisme implique
l’abolition de l’exploitation animale
Nous, anarchistes, sommes contre la destruction de l’environnement engendrée par la soif de profit et le capitalisme. Nous constatons que les premières victimes de cette dégradation sont les autres animaux qui voient leurs habitats détruits pour la satisfaction d’intérêts futiles de certains humains. Nous ne pouvons que réaliser qu’une telle destruction ne pourrait avoir lieu dans une société dans laquelle tout le monde respecte la vie et les intérêts des autres animaux.
Nous, anarchistes, sommes pour la fin des oppressions. Lorsqu’on constate que des milliards d’animaux domestiqués vivent toute leur triste vie dans des bâtiments fermés et ne voient jamais la couleur du ciel, on peut facilement réaliser que ceux-ci subissent une oppression de la part des humains.
Nous, anarchistes, sommes conscients que les oppressions perdurent dans une culture, parce qu’une idéologie se met en place pour les légitimer dans la société. L’oppression des personnes racisées est ainsi légitimée par l’idéologie du racisme qui imprègne toutes les sphères sociales. L’oppression des femmes est légitimée par l’idéologie du sexisme qui inonde tous les esprits (y compris ceux des femmes) et cela même depuis l’enfance. On peut donc facilement réaliser que l’oppression des autres animaux par les humains est également légitimée par l’idéologie du spécisme, qui permet de faire croire que la vie et les intérêts de ces autres habitants de la planète peuvent être négligés simplement parce qu’ils sont d’une autre espèce. Nous, anarchistes, combattons les idéologies qui tentent de légitimer les oppressions et travaillerons donc pour abattre également l’idéologie du spécisme.
Nous, anarchistes, sommes pour la fin de toutes les discriminations comme par exemple le racisme, le sexisme ou l’homophobie. Le fait de se permettre de faire souffrir, de tuer ou de priver de sa liberté un être sentient simplement parce qu’il est d’une autre espèce représente également une discrimination injuste.
Nous, anarchistes, sommes radicaux et attaquons donc le mal à sa racine. Nous nous rappellerons toujours qu’avant que les récents génocides de notre histoire aient pu avoir lieu les populations concernées ont été animalisées. Nous nous rappellerons toujours qu’avant le génocide des Arméniens, ces derniers ont été qualifiés de bétail par leurs oppresseurs. Nous nous rappellerons toujours qu’avant le génocide des juifs, ces derniers ont été qualifiés de vermine par leurs oppresseurs. Nous nous rappellerons toujours qu’avant le génocide des Tutsis, ces derniers ont été qualifiés d’insectes par leurs oppresseurs. Ces génocides auraient-ils pu avoir lieu si l’on vivait dans des sociétés dans lesquelles la vie et les intérêts de tous les êtres sentients étaient respectés? En outre, selon des études en psychologie sociale, plus les gens ont des opinions spécistes, plus ils ont tendance à avoir aussi des opinions racistes, sexistes et homophobes (Caviola L, Everett JAC, Faber NS. J Pers Soc Psychol. 2019 Jun ; Dhont, K., Hodson, G., and Leite, A. C. (2016) Common Ideological Roots of Speciesism and Generalized Ethnic Prejudice: The Social Dominance Human–Animal Relations Model (SD-HARM). Eur. J. Pers., 30: 507– 522). Attaquer le mal à la racine implique donc d’attaquer frontalement l’idéologie du spécisme.
Nous, anarchistes, sommes pour la
justice. Bien sûr pas la justice institutionnelle qui permet d’emprisonner des
activistes ayant agi pour libérer des animaux de cages ou de bâtiments macabres
où ils ne voyaient jamais la lumière du jour, mais sommes pour la vraie
justice, celle qui nécessite à ce que les intérêts et besoins de chacun soient
respectés. Les autres animaux ont également des besoins et intérêts et la
justice implique donc le respect de ces derniers.
Nous, anarchistes, accordons une grande importance à la liberté. Notre position est que la liberté de tout le monde doit être respectée, y compris celle des autres animaux. Les enfermer contre leur gré dans des camions les transportant à l’abattoir et leur trancher la gorge contre leur volonté va à l’encontre de leur liberté. Le respect de la liberté de chacun exige donc la fermeture des abattoirs.
Nous, anarchistes, sommes critiques des normes sociétales et ne les tenons aucunement pour légitimes simplement parce que nous sommes nés dans des sociétés où elles étaient déjà en place. En effet, le fait que nos parents, notre éducation et notre culture nous aient appris à avoir des comportements racistes, sexistes ou homophobes correspondant à une certaine norme culturelle, ne signifie aucunement que nous ne devons pas nous débarrasser violemment de ces comportements portant atteinte aux intérêts d’autres individus. De la même manière, le fait que nos parents, notre éducation et notre culture nous aient appris à manger des animaux et à avoir d’autres comportements spécistes, ne signifie aucunement que nous ne devons pas nous débarrasser violemment de ces comportements.
Nous, anarchistes, sommes pour la
fin du patriarcat. Or, celui-ci permet de faire en sorte que notre culture
légitime la loi du plus fort et banalise la violence. Cela a des conséquences
désastreuses et souvent mortelles pour les femmes, les enfants mais également
les autres animaux. A la place d’une culture légitimant la loi du plus fort et
banalisant la violence, nous promouvons une culture basée sur l’empathie,
l’altruisme et le soin des individus vulnérables.
Les anarchistes pour la fin de toutes les oppressions (collectif)
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